Grève générale en Belgique: 9 novembre

De plus en plus de couches sociales sont confrontées à la perspective de la pauvreté. En septembre, STABEL a annoncé les seuils de pauvreté pour la Belgique. D’après les chiffres publiés, 25 % des Bruxellois se trouvent juste à la limite du seuil de pauvreté. Ce chiffre se situe entre 15,8 % et 18,8 % en Wallonie et juste en dessous de 10 % en Flandre. Ce sont les chiffres publiés par la STABEL pour 2021, calculés sur la base des revenus de 2020 (!).

Un tableau inexact

Les chiffres ci-dessus ne nous rendent pas plus sages sur la situation de la Belgique aujourd’hui ; au contraire, ils sont trompeurs.

L’inflation était de 0,74% en 2020 et de 2,44% en 2021. Aujourd’hui, elle est de 12% selon les données du Bureau fédéral du Plan. Même en tenant compte de ces chiffres officiels, il est clair que les taux de pauvreté sont beaucoup plus élevés en 2022 que ceux publiés.

Le tableau réel

Les dirigeants ont beau essayer d’embellir la situation de la société belge, nous, nous savons bien à quoi ressemble notre quotidien. L’augmentation des prix rend difficile achéter les produits de base et notre pouvoir d’achat est de plus en plus faible. La pression sur nos familles est trop importante et chaque jour, de plus en plus de personnes glissent vers une réalité désespérée.

L’augmentation de 2 % accordée par l’index est bien en deçà de nos besoins réels et s’efface devant les hausses de prix qui balaient le marché.

Il n’est que juste et équitable que les taux d’indexation soient équivalents au taux d’inflation. Cela ne signifierait pas seulement augmenter les salaires ou les allocations mais surtout les maintenir. L’augmentation de 2% ne fait que se traduire par une réduction rapide de nos salaires et une détérioration supplémentaire de notre vie quotidienne.

Des grèves qui s’intensifient

Leur modèle économique considère comme absurde et impossible ce qui nous semble seulement juste et raisonnable. Ils ne se soucient que d’augmenter les profits des grandes entreprises et des banques.

La seule façon d’arrêter notre appauvrissement est de poursuivre et d’intensifier les actions et les grèves. Les travailleurs français ont obtenu des augmentations de leurs salaires, grâce aux actions de grève. Nous devons suivre leur exemple et l’étendre. Nous devons également coordonner la transmission d’informations et les actions avec les travailleurs des autres pays européens.

Nos syndicats doivent élaborer un plan d’escalade de la grève qui devrait inclure les points suivants :

  • Poursuivre notre lutte, avec des actions de grève continues dans les secteurs clés.
  • Intensifier les actions de grève pour mettre fin à notre appauvrissement.
  • Impliquer dans ces grèves tous les autres secteurs de l’économie, pour aboutir à des grèves générales répétées.
  • Organiser une journée d’action européenne pour lutter pour la protection de notre pouvoir d’achat.

A travers nos syndicats de premier degré, nous devons pousser les directions syndicales dans cette direction. Il est necessaire de préparer soigneusement ce plan d’action, avec des séances d’information et des distributions de tracts sur tous les lieux de travail.

Nous nous battons pour :

  • Des augmentations de salaire réelles, équivalentes au flux de l’inflation.
  • Des augmentations des allocations pour les groupes vulnérables, correspondant au coût de la vie.
  • Refromer la loi 1996 sur l’index pour le reajustement des salaires réel.
  • La nationalisation du secteur de l’énergie, soumise au contrôle des travailleurs et de la société.
  • Un plafonnement de l’augmentation des prix des biens de consommation de base.
  • Pour l’unité entre tous les Belges, les travailleurs migrants et les personnes précaires en Belgique et à l’étranger.

Nous contacter: internationalist.standpoint.be@gmail.com  

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